Les peintures de Clotilde ANCARANI, sur papier marouflé sur toile, expriment une gestuelle d’une grâce infinie. Couleur terre que vient égayer parfois une pointe de rouge. L’artiste déploie à grands coups de pinceaux une éblouissante valse de robes, vides de corps, qui s’ébrouent en un ballet mystérieux. Ici règne une femme devenue robe. La féminité de l’artiste se contente de jouer du sujet sans éprouver le besoin de se glisser derrière les plis légers, mouvants, inachevés de ces robes prétexte au flou vibrant dans les échancrures desquelles palpitent émotions, souffle et sensualité. Une approche gracieuse d’une féminité susceptible de rendre féministe le plus irréductibles des machos… (Colette Bertot - l'Echo de la Bourse) 

Des arbres, sans feuillages ni racines, des troncs plus précisément, qui pourraient s'allonger au-delà des limites du tableau. Seuls sur la toile ou à plusieurs, alignés comme pourrait l'être une forêt de bouleaux, simplifiés à l'extrême. Avec ses cadrages rapprochés, Clotilde Ancarani utilise le prétexte de l'écorce pour travailler la matière à la peinture à l'huile augmentée de sable, de terre. Décrivant la nature, elle incorpore donc les ingrédients de celle-ci dans ses toiles. Naissent ainsi de mystérieuses forêts, silencieuses et narratives. Nul ne sait qui s'y cache ou y aurait perdu son chemin. (Muriel de Crayencour - L'Echo)